Lorsque les tirs se sont calmés un peu, Shir est entrée dans sa cuisine pour s'armer d'un couteau. "Je savais que cela ne m'aiderait pas, mais cela renforçait ma confiance en moi", a-t-elle déclaré. Shir s'est enfermée à nouveau dans la pièce sécurisée avec son chien, Bentzi, armée seulement d'un couteau. Sur son téléphone, elle a vu un message sur le groupe WhatsApp du Kibbutz de sa voisine Miriam, qui écrivait que les terroristes avaient incendié sa maison, qu'elle était dans sa propre pièce sécurisée, suffoquant à cause de la fumée, et demandait de l'aide.

Soudain, la lumière dans la pièce sécurisée de Shir s'est éteinte, et une autre voisine l'a appelée pour lui dire qu'ils incendiaient sa maison et qu'elle devait partir immédiatement.

Shir était confrontée à un dilemme impossible : quitter la pièce sécurisée et potentiellement affronter les terroristes de front, ou rester à l'intérieur et brûler. En une fraction de seconde, elle a quitté la pièce sécurisée, pieds nus et armée de son couteau, et a couru chez Miriam. Toujours pieds nus, Shir a essayé d'entrer dans la maison de Miriam, mais les flammes lui ont bloqué l'accès à la porte d'entrée. Elle est allée à la fenêtre de la pièce sécurisée de Miriam, a brisé le verre et, avec un voisin, a retiré le volet métallique de la fenêtre et découvert Miriam évanouie et noircie sur le rebord de la fenêtre. Shir a versé un seau d'eau sur Miriam pour essayer de la réveiller ; Miriam a commencé à réagir. Shir lui a mis une serviette mouillée, a appelé d'autres voisins, et ensemble, ils ont réussi à sortir Miriam de la pièce sécurisée, juste au moment où les terroristes recommençaient à tirer. Shir, Miriam inconsciente et d'autres voisins sont entrés dans une pièce sécurisée, et après 12 heures, ils ont été secourus.